Mon approche

La co-écoute a été théorisée par ses fondateurs et fondatrices et les personnes qui leur ont succédé, mais aussi par toutes celles et ceux qui ont pris d’autres chemins, soit en gardant le même nom pour nommer la pratique, soit en la nommant autrement. Ces chemins ont à leur tour initié d’autres chemins… L’histoire complète de cette pratique reste à faire.

Je prends aujourd’hui à mon tour un chemin de traverse. Je garde le terme « co-écoute » auquel je tiens car il me rattache à une histoire, et je rends explicite ce qui singularise mon approche, façonnée au fil des ans dans l‘ensemble de mes pratique.

Tout d’abord, mon approche est réflexive. Selon moi la théorie comme la pratique peuvent sans cesse être interrogées. La compréhension de la co-écoute peut être enrichie par chacune de nos séances, de nos lectures, de nos échanges. Je ne désire fixer définitivement ni le vocabulaire que j’emploie, ni les pistes théoriques que j’emprunte. Je ne pense pas qu’il soit possible ni souhaitable de s’affranchir de toute théorisation d’une pratique, cela rendrait très délicat son enseignement et même sa simple pratique. Mais je tiens à ce que la pensée soit en mouvement, la mienne ainsi que celle des personnes avec qui je pratique et à qui j’enseigne. Je tiens aussi à ce que nous puissions toujours revenir à notre expérience pour apprendre d’elle. La réflexivité est le contraire et l’antidote de la croyance.

Ensuite, mon approche est sensitive. J’accorde une attention particulière aux sensations dans la pratique de la co-écoute, la façon dont elles nous renseignent sur nos besoins comme sur la justesse de ce qu’on est en train de vivre. En étant attentif·ve à nos sensations, nous pouvons avoir une compréhension physiologique du processus de décharge émotionnelle. C’est aussi une piste pour faire confiance à la spontanéité d’un processus plutôt que de vouloir le diriger à partir d’idées préconçues. Apprendre à nous relier à nos sensations nous permet de rester au plus près du processus d’autorégulation émotionnelle tel qu’il émerge quand on lui prête attention.

Enfin, mon approche est non-autoritaire. Je suis attentive à ce que la position que je prends quand j’enseigne et quand j’écris ne devienne pas une posture d’autorité arbitraire. Je m’applique concrètement dans mes propositions à ce qu’un regard critique sur ce que je dis et fais puisse être porté. Mon intention est de partager mes connaissances mais aussi mes recherches et mes questions sur la co-écoute, et je suis ravie lorsque ce partage peut devenir dialogue, avec des co-écoutant·es de longue date comme avec les personnes qui suivent mes formations.

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